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 Citharischius crawshayi

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MessageSujet: Citharischius crawshayi   Citharischius crawshayi EmptyMer 1 Mar - 12:45

J'ai rapatrié ma fiche de RP, et l'ai effacée là-bas :

Citharischius crawshayi Kbs36vn
Citharischius crawshayi Kbs117lr

Embranchement : Arthropodes
Sous-embranchement : Chelicérates
Classe : Arachnides
Ordre : Aranéides
Sous-ordre : Mygalomorphes
Famille : Theraphosidae
Sous-famille : Eumenophorinae
Genre : Citharischius
Espèce : crawshayi

Nom anglais : King Baboon Spider

Distribution biogéographique : Kenya

Dimensions : peut dépasser 9 cm de longueur et 20 cm d'envergure. Les plus grandes peuvent peser près de 80 g. C'est la deuxième mygale africaine par la taille, après Hysterocrates hercules.

Aspect : grande mygale d'allure extrêmement massive, elle dégage une impression de puissance. La 4e paire de pattes, comme chez la plupart des Eumenophorinae, est nettement plus épaisse que les autres. Le céphalothorax et l'abdomen sont relativement allongés. Le "poil" est court et dense, la couleur uniformément brun chaud, rappelle la latérite. Le mâle adulte est minuscule (nous verrons plus loin les difficultés que cela engendre pour l'éleveur), frêle et plumeux. Il ne mesure généralement guère plus de 12 cm d'envergure (pour les plus grands).

Caractère : cette mygale, comme toutes les africaines, n'est pas à prendre avec des pincettes. Toutefois, sa réputation de grosse brute est fortement exagérée, c'est même à mon sens, la plus sympa (si j'ose m'exprimer ainsi) de ce continent. Certes elle est caractérielle, ses puissantes stridulations (un mélange de cliquetis et de sifflements), sa posture d'intimidation mettant en avant les énormes crochets, coupent radicalement l'envie d'aller y gratter de plus près, même au plus téméraire d'entre nous. Cependant, elle est lente, et tardera plus à se mettre en colère que par exemple une Pterinochilus (évidemment), ou même une Hysterocrates. Ce qui permet le cas échéant, à une main experte, de la manipuler assez facilement lorsqu'une opération au corps à corps est requise (problème de mue, etc.). Attention, même si aucun bipède à ma connaissance n'a encore testé son venin, il y a fort à parier qu'il se rapproche de celui d'Hysterocrates, qui se trouve être un poison violent, je peux en témoigner personnellement.

Alimentation en captivité : les juvéniles (10 mm d'envergure) peuvent être démarrés au grillon stade 2, la proie de choix pour les adultes est la grande blatte, Blaberus craniifer est parfaite, Gromphadorrhina sp convient également quoique plus copieuse. En cas de grosse fringale, la souris (même de 25 g) est toujours appréciée. Il est à noter que cette araignée est capable de périodes d'inactivité (et donc de jeûne) désespérantes de plusieurs mois, dont la cause est connue d'elle seule. Inutile de s'inquiéter.

Terrarium et paramètres de maintenance : la surface importe moins que la profondeur, cette araignée, véritable bulldozer, a besoin d'une épaisseur de substrat conséquente. L'idéal est un terrarium vertical bricolé à partir d'un aquarium de récupération, de si possible 25x25x45 cm (30x30x60, encore mieux), permettant d'offrir à notre mygale au moins 25 cm de tourbe propre et modérément humide, afin de garantir un minimum de 80% d'hygrométrie dans le terrier (qui descendra jusqu'au plancher de la cuve). La température, homogène, sera à maintenir aux alentours de 27° C en journée, on peut pratiquer une baisse de 2-3° C la nuit. La lumière du jour est suffisante. Il est inutile de disposer un décor, qu'elle remanierait en fonction de ses goûts personnels, la gamelle d'eau ne sera là que pour se donner bonne conscience (personnellement, je n'en ai jamais utilisé), et a de fortes chances d'être renversée avec le reste.

Repro : c'est là qu'est l'os... Cette mygale est à juste titre réputée pour être l'une des plus délicates à reproduire, ce sont en fait les premières étapes qui posent problème. La première difficulté consiste à trouver un mâle. La plupart des specimens dispos sur le marché sont des femelles adultes de capture. Comme elle est peu reproduite, comme les mâles adultes ne sont pas éternels, pouvoir s'en procurer un (mieux vaut plusieurs, nous verrons pourquoi) est directement corrélé à l'amplitude du réseau (européen plutôt que français, c'est préférable) de collègues mygaleux que l'on a su se construire. La deuxième difficulté, c'est la confrontation : s'agissant d'une araignée timide, qui risque de se trouver perturbée par un déménagement dans une "arène" destinée à la saillie, il faut introduire le mâle chez la femelle. Le souci, c'est qu'il est minuscule, et qu'elle est énorme, et qu'il doit descendre 30 cm sous terre, sans filet, loin de son garde du corps qui transpire à grosses gouttes. La chose se passe généralement de la manière suivante : on introduit très délicatement Monsieur chez Madame (qui se sera de préférence tapé une grosse souris la veille, et idéalement aura mué moins de 2 mois avant). Si Madame est réceptive, ses phéromones affriolantes vont en l'espace de quelques minutes, tourner les sangs de Monsieur, qui va commencer à vibrer (violemment) de façon rythmique et tambouriner (timidement) des pédipalpes et des P1, tout en s'approchant de l'entrée du terrier avec circonspection. Dès que Madame perçoit la présence de Monsieur, elle vient à sa rencontre (vu sa corpulence et son pas aérien, on l'entend remonter dans son terrier), et l'appelle en tambourinant à l'entrée de son repaire. L'accouplement, si on a de la veine, a lieu à l'air libre, à l'entrée du terrier. Si le mâle est un timide (il a très souvent un mouvement de recul lorsque sa promise arrive au contact - qui lui en voudrait?), qu'il hésite un instant de trop, la femelle recule, il la suit dans son terrier, et il ne reste plus qu'à prier pour son salut, puisqu'on ne peut plus le protéger. De toutes facons, vu la différence de taille, si l'accident se produit en surface, on peut toujours essayer de faire lâcher prise à la femelle, mais une fois qu'elle s'est repliée sur son prétendant comme un parapluie, il n'y a plus qu'à lui laisser continuer son repas... en attendant le prochain (c'est pour ça qu'il vaut mieux avoir plusieurs mâles). Vous l'aurez compris, le mâle risque le paquet, plus que chez toute autre mygale. Si la copulation a lieu, on peut voir le mâle passer sous la femelle, et la violer littéralement - et brièvement - avant de prendre la poudre d'escampette. L'exfiltration doit alors être conduite avec toutes les précautions qui s'imposent face à un animal dangereux et paniqué. Dans les semaines qui suivent un accouplement réussi, la femelle a un appétit ogresque (prévoir une bonne réserve de souris et de grosses blattes). Le cocon est élaboré au bout de 2 à 4 mois. Il est énorme (5 cm de diamètre), blanc immaculé, fixé aux parois de la chambre terminale du terrier tel un hamac, et la mère se tient dessus, le surveillant sans relâche et sans s'alimenter. Vu le caractère exceptionnel de l'évènement, il est vraiment trop bête de tenter une incub' naturelle, et de prendre le risque de voir la mère le dévorer. C'est pourquoi je recommande de le "confisquer" au bout de 3 semaines, pour placer les larves en incubateur. Encore un mois ou un mois et demi de patience (à 27° C), et vous aurez la joie voir grouiller 300 magnifiques mygalons, qu'il faudra isoler dans 300 petits pots d'analyse coprologique au couvercle perforé. Le nourrissage suivra au début un rythme bihebdomadaire, et la croissance sera relativement lente, puisqu'il faudra deux ans et demi à trois ans pour obtenir les premiers mâles adultes, et de cinq à six ans pour les femelles.

Conclusion : indubitablement une espèce noble (si on peut appliquer ce qualificatif à une mygale), dont l'élevage réussi procure d'immenses satisfactions, et dont la maintenance réserve d'immenses frustrations à celui dont la passion des mygales n'est pas inébranlable. Ca change de l'albopilosa à sa mémère...


Dernière édition par le Mer 28 Juin - 23:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Citharischius crawshayi   Citharischius crawshayi EmptyMer 1 Mar - 12:51

je viens de te rajouter deux photos Wink
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MessageSujet: Re: Citharischius crawshayi   Citharischius crawshayi EmptyMer 1 Mar - 12:58

Merci Rob, c'est ce qui manquait. La deuxième est... comment dire... typique!
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MessageSujet: Re: Citharischius crawshayi   Citharischius crawshayi Empty

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